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ETIENNE MARTELLANGE. - 13 peler ici comment ces architectes en étaient arrivés peu à peu aux types de Saint-Pierre de Rome, du Gesù, de Saint-Andréa délia Valle et de Saint-Louis des Français. Constatons seulement que les églises de Jésuites se composaient généralement d'une seule nef accompagnée de chapelles avec transsept (et quelquefois un dôme à l'in- tersection), décorées de colonnes ou de pilastres dans la hauteur des arcades des chapelles. La façade était formée le plus souvent d'une ordonnance de deux ordres. Celui du bas, et le plus grand, décorait avec quatre pilastres la largeur de la nef et des chapelles ; celui du haut, moins grand, encadrait la surélévation de la nef avec deux pi- lastres accostés d'immenses consoles servant de contre-' fort ; cet ordre supportait enfin un fronton accusant ainsi le prolongement de la toiture. La porte d'entrée, plus ou moins décorée, était ordinairement surmontée d'une ro-' sace ronde. C'est, du reste, sur ce type, qu'en dehors des Jésuites, avec ou sans bas côtés, les architectes de l'Europe ont travaillé jusque vers la fin du xvme siècle. Nous ajouterons un dernier mot à ce préliminaire, Martellange, architecte et lyonnais, devait avoir sa no- tice complète, quoique jésuite. En conséquence, nous dé- clarons avoir entendu faire avec impartialité une œuvre d'historien de l'art et non une dissertation pour ou contre une opinion politique ou religieuse. Nous supplions donc nos lecteurs de ne chercher dans ce travail que ce que nous avons voulu y mettre.