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330 POÉSIE. De la main jetant une graine ; Elle eut grand peur. — Dévorez ce grain, cria-t-elle Aux oisillons. i — Ah 1 c'est toi, bavarde Hirondelle Dont nous rions ? Mieux vaut picorer sous l'ombrage, Dirent-ils tous. Adieu, péronelle si sage Qui nous crois fous I — Mauvaise graine est tôt venue, Le champ verdit; L'Hirondelle fendit la nue Vint et leur dit : —Arrachez l'herbe ! —Ah ! tu nous donnes Bonne leçon ! Il faudrait plus de cent personnes Pour uiî canton. — Eh bien ! suivez-moi dans l'espace, Fendez les airs ; Avec la grue et la bécasse Passons les mers. On l'interrompit de plus belle : — Tais-toi, tais-toi! Elle partit notre Hirondelle Tout en émoi. Mais l'homme fila l'herbe verte, Fit des lacets, Bientôt la terre fut couverte De longs filets. Pour un conseil que méprisèrent Les oisillons, C'est l'esclavage qu'ils trouvèrent Dans les sillons. , Aimé VINGTRIMER.