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86                    LES ARMES DE TRÉVOUX.

la République une, indivisible et démocratique, par nous Satur-
nin Eustache, maire, et Jean-Baptiste Longin, secrétaire-greffier
de la municipalité, qui a signé avec nous, et ledit citoïen Plu-
mex. » (Suivent les signatures des membres du Directoire.)
   A la marge, à la hauteur des signatures, le cachet en cire
rouge ci-dessus figuré.
    «Vu au directoire du district de Trévoux, le treize nivôse l'an H
de la République française une, indivisible et impérissable. »
(Suivent les signatures.)
   A la marge, à la hauteur des signatures, cachet en cire rouge
du directoire du district (1).
   A la chute de la République, le bonnet phrygien disparut
et la tour avec lui. La ville de Trévoux à partir de ce moment n'a
plus d'emblème, de sceau particulier; son cachet est le cachet
banal de toutes les communes de France : sous le premier
empire, un aigle, pendant la Restauration, trois fleurs de lis,
entourés de la légende « Mairie de Trévoux », plus tard le
mot Mairie entouré ,dé la légende « commune de Trévoux. »
   Le vitrail, caché dans l'obscurité du sanctuaire de l'église,
nous gardait cependant le vieil écu de la ville, ce blason où se
lisent dans la langue symbolique des temps passés son origine et
le fait le plus considérable de son histoire, qui, par la tour, rap-
pelle l'époque où elle reçut ses libertés communales, parle chef
de Bourbon, le jour où, sous le sceptre de l'une des princesses
les plus illustres de la maison de France, elle était devenue la
capitale d'une principauté souveraine. C'est là, dans ce vitrail
du xvie siècle, si longtemps ignoré, qu'on est allé l'étudier, le
chercher de nos jours. La population la première l'a repris; on
l'a vu apparaître d'abord aux mâts et sur les banderoles dés
fêtes patronales, des concours agricoles, puis en tète des let-
tres, au bas des actes de l'autorité municipale. 11 est rede-
venu depuis quelques années le sceau officiel de la cité.
  Espérons que le vitrail qui l'a protégé, sauvé de l'oubli, ré-
prendra dans l'une des fenêtres de l'église paroissiale la place
qu'il y avait occupée durant trois siècles et demi.
                                                P. MANTELLIER.
  (1) Manuscrit de ma bibliothèque.