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                         ETIENNE MARTELLANGE.                            335

 réfectoire et, en 1630, on acheva de clore le parc, dont les
 murs avaient été commencés en 1619. Enfin, en 1651, on
 éleva le corps de logis depuis le réfectoire jusqu'à la rue
 du collège et on travailla à la galerie de tableaux et à la
 porte royale.
    L'autel de l'église est l'œuvre de Pierre Corbueau,
 architecte de Laval, qui s'engagea, en 1633, à l'exé-
 cuter moyennant la somme de sept mille livres, trois
 septiers de blé et trois pipes de vin.
   Nous nous sommes étendu sur ces détails historiques
 parce qu'il nous semble que Martellange a dû avoir une
 grande influence sur ces travaux. Nous n'entendons pas
 avancer pour cela qu'il en soit l'auteur unique ; mais si,
 comme l'a fort bien fait remarquer Marchand de Burbure,
 « en général, l'église du collège de La Flèche est en petit
 « ce que l'église du noviciat des Jésuites de Paris est en-
 « grand (86) ; » rien ne prouve non plus qu'il n'y ait pas
eu la plus grande part.
   En effet, nous trouvons encore la même nef unique
accompagnée de chapelles surmontées elles-mêmes de
tribunes, avec un transsept et une abside carrée. Seule-
ment, à La Flèche, grâce aux libéralités des rois de
France, la décoration est beaucoup plus prodiguée,
sans toutefois atteindre l'exagération.
   IL existe à la bibliothèque nationale (87) un dessin d'une
vue à vol d'oiseau de La Flèche, où est encore représenté
le Château-Neuf, construit en 1540 ou 1511, lequel a été
remplacé depuis par le corps de bâtiment formant le fond
de la cour d'honneur. Deux gravures de la même époque,

   (86) Page 264.
   (87) Topographie de la France (Sarthe) V. a. 195. Ce dessin parait
faire partie d'une série sur les principaux édifices du SJaine et de l'Anjou^
dessinée en 1695.