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t'OIES ET COCONS. 455 sa provision pour n'être pas au dépourvu, l'exemple de cette année ayant donné une'leçon. Celle qui était venue de Ba- gnols n'avait pas éclos parfaitement. Dang ces conditions la récolte fut des plus médiocres dans la Drôme ; cependant les cocons rendirent 6 % de plus que l'année précédente. Le prix était de 20 sols. Dans le Comtat, la Provence et le Languedoc, ainsi qu'en Piémont, la récolte fut meilleure. « Les cocons de la meilleure qualité n'ont été payés, dans Avignon, que 22 sols, dit une lettre de Lyon, et sans provision, et il s'en est acheté beaucoup depuis 19 jusqu'à 21. Us valent 22 sols à Bagnols, poids de Languedoc, et de 19 à 20 sols en Pié- mont. » Des pluies torrentielles régnaient au mois de juillet. 1759. — « La feuille pour laquelle on craignait pousse à vue d'œil; les vers sont pour ainsi dire tous dans leur 3e maladie ; il y en a même qui en sont sortis, écrit M. Enfantin, le 18 mai. Quelques jours après (1 er juin) il ajoute : « Us vont à souhait dans tous nos environs et les nouvelles du Comtat et du Piémont sont les mêmes. — Les cocons seront abon- dants ; il y a déjà beaucoup de vers de montés et ceux qui restent marchent aussi bien qu'on puisse le souhaiter (5 juin). — La récolte sera abondante, en général., dans la Provence, quoique les vers aient manqué dans certains endroits ; je l'at- tribue aux graines qu'on a été obligé de tirer d'aillaurs ; bien de mes pratiques en on fait une malheureuse épreuve. Les prix sont actuellement de 21 à 22 sols, poids de Romans, 21 sols, poids de Crestet 20 sols, poids de Valence. » D'après les lettres des correspondants lyonnais ou stépha- nois, on entrevoit que, malgré les plaintes du Milanais et du Piémont, « si la récolte n'est pas abondante, elle ne sera pas mauvaise. Il en est de même du côté d'Avignon où il s'est déjà vendu quelque peu de cocons de 23 à 24 sols ; à ce prix je ne vois aucune apparence de profit. (8 juin). — On s'imagine à Lyon que, vu l'abondante récoite, en Dauphiné, on y achètera les soies grèges à bon marché ; je ne suis pas du sentiment de me livrer à l'ardeur qu'un chacun témoigne, (3 juillet).— L'argent est fort rare ; les risques auxquels le commerce des soies expose et les sommes d'argent qu'il emploie sont con- sidérables ; c'est à quoi ceux qui ont des tirages ne daignent seulement pas faire attention. (29 juin). — Nous ferions une