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ETIENNE MARTELLANGE. 433 Avant d'entrer dans les détails relatifs à la construction de l'édifice tel qu'il nous est parvenu, il nous reste à four» nir quelques éclaicissements sur la topographie ancienne de ce quartier pour lequel l'érection définitive du collège fut une cause de prospérité. C'est à M. B. Vermorel, an- cien voyer en chef de la ville de Lyon, que nous devons la plus grande partie des documents qui peuvent l'établir. 1° Nous avons vu (143) que la confrérie de la Trinité possédait depuis le xive et le xve siècle divers emplace- ments, granges et jardins qui étaient a peu près confinés par les voies actuelles savoir : la rue Neuve, au sud ; le Rhône au levant ; le prolongement de la Tue Mulet vers le Rhône, au nord ; et le prolongement vers ie sud de la ruelle Commarmot, au couchant. Il importe aussi de rappeler ici ; I ° que la partie de la rue Neuve actuellement confinée des deux côtés par les bâtiments du collège, fut ouverte sur ces terrains. 2° La rue de la Bourse actuelle depuis la rue Gentil (anciennement de l'Archidiacre) jusqu'à la rue Bât-d'Ar- gent (ou du Pas-Etroit, Pet-Etroit quelquefois) ne fut ou- verte qu'au xvie siècle (144), sous les noms de ruesMénié et de rue Henry. (143) Page 413 et note 103, (144) La partie entre la rue Gentil (de l'archidiacre) et la rue Neuve fut ouverte en 1526, sur le fonds de Jérôme Ménié, dont elle prit le nom. A la même époque, la partie entre la rue Neuee et la rue de PArbre-Sec fut créée sur des terrains fournis par les propriétaires riverains dont le principal était un Henry Guillemet, prêtre habitué de Saint-Paul. En 1528 la rue était ouverte sur toute sa longueur, sauf la partie entre les rue Mulet (Montribloud) et Bât-d'Argent (Pas-Etroit), où le passage était interrompu par un jardin et une maison appartenant aux héritiers Henry Guillcrmet. Cependant on réussit plus tard à achever l'ouverture de la rue, conformément au plan souscrit par son auteur (Communiqué par M. Vermorel).