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434                     ETIENNE UARTELLANGE.
   3° La rue Mulet actuelle (anciennement de Montribloud)
aboutissait au rempart vers le Rhône sur l'emplacement
occupé actuellement par le collège.
   4° La partie de la rue Henry, entre la rue Neuve et la
rue Bât-d'Argent (Pas-Etroit) fut élargie de 1646 à 1670
pour former ce qu'on nomma place des Jésuites,puis place
du Collège et qui est devenue une partie de la rue de la
Bourse (145) ; le surplus, resté étroit, jusqu'à la rue de
l'Arbre-Sec conservant le nom de rue Henry en souvenir de
son principal auteur.
   5° La rue du Garet, qui était la continuation de la rue
Henry, fut percée, en 1570, sur des terrains qui ap-
partenaient en grande partie h Guillaume du Garet (146).
   6° Le quai de Retz fut établi sur les courtines (147)
des fortifications qui bordaient le fleuve ; c'est pour cela
   (145) Le terrain cédé appartenait à un nommé Raton. II rendit au
Consulat la partie entre la rue Neuve et la rue Mulet (Montribloud), le
7 juin 1646, pour 30,000 livres et sur 1B façade de la maison construite
en reculement, fut posée une inscription qui vient d'être démolie et dont
il a été impossible de conserver tous les débris. On travaille en ce mo-
ment à rétrécir devant le collège une voie qui avait été élargie en 1646.
O bizarrerie des temps !
   La partie entre la rue Mulet (Montribloud et Bât-d'Argent (Pas-Etroit)
ne fut reculée qu'en 1670 (8 décembre) ; c'est la maison actuelle du
Grand Tambour. Raton devait mettre sur sa maison une inscription dans
le genre de la précédente (Communiqué par M, Vermorel).
   (146) M. Vermorel pense que la petite rue Pizay date des premières
années du collège et fut ouverte pour communiquer de la rue de l'Arbre-
Sec avec les fossés de la Lanterne en contournant l'enclos de l'abbaye de
Saint-Pierre (voir notre travail [et le plan n° IV] sur les de la Vulfenièré),
avant l'ouverture de la rue Clermont et en traversant le massif de maisons
vers la rue de Lyon actuelle.
   La rue du Garet ne fut donc que le redressement de la petite rue Pizay.
   (147) On nommait alors courtine l'ouvrage de fortification placé entre
deux tours ; ce mot s'appliquait ainsi autant au terre-plein placé derrière
la muraille du côté de la ville qu'à la muraille elle-même.