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414                     ETIENNE MARTELLANGE.
ries, qui servaient de prétexte aux agitateurs pour trou-
bler la paix publique, en réservant toutefois que leurs
biens seraient appliqués à l'entretien ou à la fondation de
collèges ou d'hôpitaux.
   On expliquait ainsi la cession que les confrères de la
Trinité firent de leur petit collège à l'administration mu-
nicipale.
   Cela n'est pas absolument exact ; cette création est an-
térieure de deux années, ainsi qu'on le verra plus loin.
Jusque là, notre ville n'avait que des maîtres d'école (4 05)
et pas de collège : les jeunes gens, qui voulaient se for-
mer dans l'étude des lettres, de la philosophie ou des
langues, étaient obligés d'aller à Paris, à Montpellier, à
Toulouse, à Bourges, ou même à Pavie ou à Padoue où
des universités, déjà fameuses, attiraient la jeunesse.'
   Il paraît que François de Rohan, Claude de Bellièvre et
Symphorien Champier (106) furent les principaux promo-
teurs de cette organisation. Honneur donc à ces citoyens
qui comprirent la nécessité d'assurer, désormais, le bien-
fait de l'éducation et de l'instruction dans notre cité (107).
    (105) On trouve dans les rôles de taxes perçues au commencement du
xvi» siècle : Pierre André maître d'école, rue Confort (CC 12) 1493 ;
Henri Baluffin maître d'école (CC 107) 1499; Jehan de l'Orme, maître
d'école, rue Saint-Barthelemy, de 1503à 1516 (CC 114, 120,126 et 131);
Guillaume Rameze dirigeait, en 1509 , une école dans la rue de la Bom-
barde (Périeaud), etc.
    (106) « Ce fut luy qui invita et conseilla, pour le profit du peuple,
l'érection de ce beau collège de la Trinité, regrettant de voir mourir l'exer-
cice des bonnes lettres en cette ville, et s'efforçant de l'y ramener {Histoire
de l'Université de Lyon et du collège de médecine, par Lazare Meyssonnier,
Maseonnois, docteur agrégé. A Lyon, Claude Cayne, rue Noire, au Lyon
d'or, 1644,)         »
    (107) Voyez Pernetti. Tome I, page 374 ; P. Allut (Recherches-sur la
vie et les ouvrages du P. Claude-François Meneslrier), page ij ; Lyon an-
 cien et moderne, tome I, pages 308 et 409 ; Périeaud, Notes et Documents,
annéel527.