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                      LE CHATEAU »'ALBON.                  367

   autrement si la convocation n'avait, pas eu lieu dans une
   paroisse de son diocèse.
      5° Il est de tradition locale constante que le concile a
   eu lieu à Albon, ce fait n'a pas péri dans la mémoire
   des peuples, pas plus que les traditions quasi contempo-
   raines sur les ducs de Bourgogne, seigneurs de Mantaille.
      Le fait ne semble pas susceptible de discussion.
     Vers cette époque, Epaon èhangea son vieux nom cel-
  tique contre celui d'Albon; il fut ainsi nommé de la blan-
  cheur, albedo, albo, de la colline qui le porte ; il reparaît
  sous sa nouvelle dénomination en 732, alors que les Sar-
  rasins envahirent l'Allobrogie et par la vallée du Bhône
  et par les gorges des Alpes.
     Certains seigneurs, comtes de Graisivaudan, s'enfuirent
  devant les Maures et se réfugièrent à Albon, qui était
  probablement alors la plus forte place du pays. Derrière
' les formidables remparts de la cité romaine, ils tinrent
  bon pendant toute la première invasion, et cependant elle
  fut longue, car les envahisseurs s'établirent dans la vallée
  du Rhône, la tradition est universelle, les monuments en
  témoignent, nous avons un nombre de médailles arabes
  trouvées au lieu de la Sarrasinière, au-dessus d'Andance.
     Ces comtes de Graisivaudan, qui devinrent plus tard
  dauphins viennois, s'établirent à Albon, on ne sait à quel
  titre. Guy-Allard assure que Boson, roi de Bourgogne, et
  son fils Louis leur donnèrent le comté ; mais cette donation
 ne put qu'être très-postérieure à leur occupation.
     Cependant les Sarrasins, qui avaient passé comme un
 ouragan sur la vallée du Ehône, en avaient été chassés,
 on les avait refoulés dans les Hautes-Alpes, ils y avaient
 pris pied, ils dévastaient le pays, ils le soumettaient et
  en massacraient les habitants; les uns périssaient par le
  fer, les autres mouraient de faim dans les bois, la plaie