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LE CHATEAU D'ALBOK. 361 ' couche de ruines : dans un cercle très-restreint on retrouve Moras, fondé, selon la tradition, par César, et nommé par lui: inter aurûm et argentum facimus Moras ; Anjou, ad Jovem, l'autel de Jupiter, Saint-Vallier, Eoussillon, le vieil Urseolius de la carte de Peutinger, etFiglines : l'empla- cement de cette ville romaine est occupé par le petit vil- lage d'Andancette, Figlines existe sur la carte de Peutin- ger et sur toutes les cartes postérieures. On y retrouve de vastes substructions de la bonne époque, un quai ro- main, le sol foisonne de médailles. Au-desus d'Andance, placé en face d'Andancette, sur l'autre rive du Rhône, s'élance la montagne de Châtelet, qui porte les restes d'un vaste temple ; on découvre encore d'importantes ruines romaines à Serrières, à Limony, au port de Champagne, à Champagne, aux environs d'Harenc, à Silon; il en existe encore aussi et de fort nombreuses autour d'Albon. Saint-Romain-d' Albon présente des substructions du temps des Antonins, des conglomérats de brique pilée et de chaux blanche, des colonnes de terre cuite ; il en existe de semblables à Champagne. Les ruines d'Albon elles-mêmes sont riches en débris romains. Albon, le vieil Epaon, droit sur la montagne, est posé comme toutes les vieilles villes allobrogiques, comme Vienne, comme Cularo, comme le Grand-Serre, comme Eoussillon, et cependant il a été oublié par l'histoire, on ne sait rien sur ses origines, et son nom n'apparaît qu'en 517, à propos du concile epaonense ou d'Epaon. Nous lisons dans un opuscule de Jean-Jacques Chrfflet, médecin de Besançon — De loco légitima concilii eponensis, Lugduni apud Claudium Cayne, — MDCXXI — « Sigis- mond, monarque du royaume de Bourgogne, récemment converti de l'arianisme à la foi catholique, n'eut rien de plus pressé que de prendre des mesures pour purger son 24