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                    -   CONSTANCE DAYMER.


                         LETTRE XXIX.
        De la sœur Saint-Etienne h Mathieu Servolet.
                                Chambéry, 4 janvier 1867. ,
       Mon cher Mathieu, ma chère mère,
   Que Dieu enregistre les vœux de bonne année que je fais
pour vous; qu'il vous conserve l'un à l'autre! Je lui recom-
mande surtout mon frère, dont, cette année qui commence va
voir changer la vie.
   Constance est on ne peut plus malade. Cependant, il se pré-
pare pour elle une grande joie, qui peut avoir sur son état une
influence heureuse. Je quitte à peine son chevet pour mon ser-
vice. La supérieure m'a permis de m'attacher à elle. Aussi vous
comprendrez que mes moments soient si comptés, que vous le
montre la brièveté de cette lettre de jour de l'an.
   Adieu, cher frère, chère mère. Priez Dieu avec moi. S'il doit
rappeler notre sœur à lui, du moins il la prépare bien. Elle fera
une bonne mort.
          ;                  SÅ“ur SAINT-ETIENNE (Ursule).
                         LETTRE XXX.
        Du conseiller Berlioz à M. le curé d'Abbans.
                                Chambéry, 12 janvier 1867.
         Monsieur le curé,
   MUe Ursule Servolet, en religion sœur hospitalière Saint-
Étienne, me charge de vous annoncer la nouvelle de la mort de
la demoiselle Constance Daymer, ou plutôt de la dame Lollier.
Elle a été mariée à l'hôpital. C'est là la joie qu'elle espérait
avant de mourir. Elle lui a été accordée.
   La sœur Saint-Étienne vous prie de communiquer cette triste
nouvelle à sa famille, avec le tact et les affectueux ménagements
dont elle vous sait douée. Elle écrira sous peu à son frère.
   Veuillez recevoir l'expression de ma respectueuse considé-
ration,
                              BERLIOZ, conseiller à la Cour.