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128              HÔPITAL DE LA QUARANTAINE.

« Messieurs de Saint-Fons et Douzy ont rendu compte de
l'exactitude qu'ils ont trouvé dans les notables qui ont
gardé depuis jeudi.
   L'assemblée a résolu que deux d'entre eux seraient char-
gés, chaque semaine, de visiter chez les particuliers, hom-
mes ou femmes qui logent des étrangers, et arrester sur le
champ, tant les passants que ceux qui les logent.
   Il a été délibéré d'enjoindre aux notables d'arrêter les
marchandises qui se présenteraient aux portes, non suffi-
samment certiffiées, et qu'on les conduirait à la maison
de la Quarantaine, dépendant de l'hospital, pour y rester
en dépôt, pour être décidé ce qu'il appartiendra. »
   A mesure que le fléau se rapproche de notre province,
la sollicitude du pouvoir central devient plus pressante.
   « Le 15 juillet, M. de Saint-Fons a présenté une lettre
écripte au bureau par M. l'Intendant, par laquelle il l'in-
vite d'entrer en relation avec la compagnie de santé de
Lyon ; sur quoy le bureau a délibéré qu'il y ferait réponse
incessamment et s'y conformerait. » Quelques jours après
Je bureau de santé reçoit des lettres de M. de Rochebrune
et de Monseigneur le maréchal de Villeroy, lui ordonnant
de se conformer aux décisions du bureau de santé de
Lyon.
   En conséquence de ces invitations réitérées, le prési-
dent du bureau de Villefranche se met en rapport avec son
collègue de Lyon, et lui adresse, dans les premiers jours
d'août, une lettre dans laquelle il énumère d'abord les pré-
cautions prises à Villefranche. Il continue ainsi :
   « . . . Tant que la contagion a été renfermée dans la
Provence, les précautions que nous savons que vous pre-
nez nous rassuraient; mais à présent que cette barrière
n'est plus entre le Givaudan et nous, ne faudrait-il pas
prendre des précautions contre les marchandises et les
personnes qui viennent des provinces voisines, comme du
Velay, de l'Auvergne, et même du Forets? »
   Il est dit, dé plus, dans cette lettre, que la ville se pré-