Pour une meilleure navigation sur le site, activez javascript.
page suivante »
                 HfalTAt DE LA QUARANTAINE.               129

  serve ; mais les étrangers et les mendiants refluent dans
  les campagnes qui seront infectées. Les marchandises
 Tenant de Lyon sont plombées, mais non scellées sur
 les cordes d'emballage ; ce qui permet de les délier et in-
 troduire dans les ballots des marchandises de provenance
  suspecte.                             i
    Le président du bureau de santé de Lyon répond sans
 délai. Après avoir gracieusement reconnu la sagesse des
 mesures prises à Villefranche : « On ne doit recevoir dans
 la ville que les marchandises plombées, cachetées et cer-
 tifiées ; quant à celles que l'on tenterait d'introduire sans
 ces garanties, l'usage à Lyon est de les hrûler, confis-
 quer les chevaux et voitures, et condamner les voituriers
 à l'amende ; et si nous présumons qu'elles viennent de pays
infectés, il y irait de la vie pour ceux qui s'en seraient
 chargés.
    Nous soumettons à la quarantaine toutes les personnes
et marchandises qui viennent du Languedoc et Dauphiné,
du Velay, et de la partie de l'Auvergne qui touche au Gi-
vaudan.
    Quoiqu'il soit difficile de pourvoir à la sûreté de la
campagne qui est ouverte de tous côtés, Monseigneur le
maréchal de Villeroy doit cependant rendre au premier
jour une ordonnance pour remédier à quelques abus qui
se sont glissés dans ces paroisses, et pour en éloigner les
vagabonds, et les obliger de se retirer dans le lieu de leur
naissance.
    Nous avons donné des ordres pour que les ballots soient
plombés sur le nœud de la corde. »
    Dans le même temps, le président du bureau de Lyon
écrit « à Messieurs de Mâcon, Chalons, Châtillon...
    « En conséquence de l'arrest du conseil d'Etat du 24 juin
dernier, par lequel il est enjoint de, ne recevoir aucune
marchandise qui ne soit certifiée et plombée ou cachetée
du lieu où elles seront parties, nous avons reçu des or-
dres particuliers de la Cour de nous y conformer,