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78 LES ARMES DE TRÉVOUX. raine, flottait à son sommet. Elle y avait été plantée dès l'an- née 1483 (1). Ce fut sous l'influence de ces circonstances, de ce courant d'événements que les armes de la ville de Trévoux se modifiè- rent et s'enrichirent d'un chef de Bourbon ; que les fleurs de lis qui couronnaient déjà la tour maîtresse de son château, fu- rent introduites dans son écu et en surmontèrent la tour emblé- matique, à l'imitation de ce qui se passait en France, où le roi de temps à autre accordait à quelque bonne ville le droit de por- ter un chef à ses armes. Il nous reste à rechercher quel fut le duc de Bourbon qui, s'inspirant de ce royal exemple, oetroya la môme faveur à sa capitale des Dombes. IV En 1503, le duc de Bourbon, Pierre II, mourut laissant une fille unique, Suzanne de Bourbon, qui deux ans après épousa son cousin Charles de Bourbon, le futur connétable. Là baron- nie de Beaujolais et la seigneurie de Dombes, temporairement détachées de la succession de Pierre H, formèrent le douaire d'Anne de France, sa veuve. La duchesse douairière de Bourbon avait gouverné la France pendant la minorité du roi Charles VIII, son frère ; sous sa main expérimentée, le Beaujolais et les Dombes ressentirent de plus en plus l'impulsion féconde qui déjà s'était produite du vi- vant du duc Pierre, et les dix-neuf années qu'elle lui survécut furent pour l'une et pour l'autre province une ère de régénéra- tion. On lui doit de nombreux règlements et ordonnances, d'im- portantes réformes (2). Elle fit achever la remarquable façade de (1) Aubrct. Mêm. pouf servir à l'kist. de Dombes, t. m, p. 101. (2) Entre autres, pour la seigneurie de Dombes : fixation du nombre des notaires, procédure pour le jugement des causes du domaine, imposi- tion des héritages possédés par des étrangers. Manuscrit déjà cité, f" 19 à 32.