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	                      POÉSIE.
    Comme on tressaille à ton approche !
    On cherche une empreinte de pas
    Tes grands seigneurs, dans leurs tourelles,
    De leurs vassaux plumaient les ailes
    Quand ils étaient vains et frondeurs;
    Mais, de Dieu chantaient les louanges ,
    Et causaient même avec les anges :
    Ainsi l'ont dit les chroniqueurs.
Loin de leur métropole ils cherchaient le silence,
Quatre siècles ont vu leurs vertus, leur science
Rayonner sur ce vaste et riant horizon ;
Mais, comme sur la terre il faut que tout varie •
Les mirages du cœur, les pompes de la vie,
Du château, du palais, on fit une prison.
                                                       •
Sommet des souvenirs, de ta splendeur éteinte
Le temps qu'oublia-t-il dans sa lugubre étreinte ?
Un fronton? un pilastre t une ogive ? un arceau?
Ou bien, conserves-tu quelque sombre et vieux lierre
Qui, de ses bras noueux, enlace quelque pierre
Que le savant contemple, où s'abrite l'oiseau ?
    Mais, voyez donc, rêveurs, touristes^
    Ce qui du temps brave le cours,
    Ce qui survit aux égoïstes,                   ,
    Aux grands seigneurs, aux belles tours !
    C'est ce qui vint tendre l'obole
    Au pauvre enfant qui se désole,
    Aux malheureux de la cité ;
    C'est ce que vint donner au monde
    Celui par qui tout se féconde,
    C'est la sublime charité !
    Saluez donc, du gai rivage,
    L'image du'bon Cléberger,
    Grand travailleur du moyen âge,
    Noble cœur au brûlant foyer;
					
		