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478 GRAVURE DE KARL AUDRAN.
à talons armés d'éperons à longue pointe sans mollette.
Dans le ciel, au dessus du groupe, vole la Renommée
embouchant une double trompette garnie d'un étendard
armorié. En l'absence de toute inscription explicative,
c'est à cet étendard qu'il nous faut demander la clef de
l'énigme historique qui nous occupe ; ce ne sera pas la
première fois que l'héraldiste aura suppléé au silence du
chroniqueur.
Cet écusson, surmonté d'une couronne de marquis,
entouré du collier de l'ordre du Saint-Esprit, peut se
blasonner ainsi, sans tenir compte de l'inversion de la
gravure, et de l'omission des hachures, d'origine rela-
tivement moderne :
« Ecartelé aux premier et quatrième quartiers d'ar-
gent au sautoir de gueules, Ã la bordure de sable char-
gée de huit fleurs de lis d'or, qui est MittedeChevrières;
au deuxième contrêcartelé de gueules à trois bandes
d'or, et d'or à l'aigle de sable, qui est Miolans, de Sa-
voie ; au troisième contrêcartelé d à la bande d
chargée de trois coquilles d...., et d ....au chevron d...;
et enfin, sur le tout d'Urgel-Saint-Chamond, c'est-Ã -dire
d'argent à la fasce de gueules, parti d'azur. »
Le personnage représenté est donc un marquis de St-
Chamond, et, par une suite de déductions faciles, on peut
admettre qu'il sagitici de Jacques Mitte de Chevrières.
Le blason en abîme est celui de sa femme, ou, si l'on
préfère, du riche marquisat de Saint-Chamond, qu'elle lui
avait apporté en dot en 1577. Le premier et quatrième
grands quartiers figurent ses armoiries patronymiques; le
deuxième celles de sa grand'mère Françoise de Miolans.
Quant aux partitions du troisième quartier, dont une
note incomplète trouvée dans les manuscrits de La Mure
nous donne les émaux : D'or à la bande de gueules (sic)