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LA VALBONE. 281 « barrassante pour les commentateurs .• Circiter millia « passuum decem db Romanis, trinis castris Vercinge- « torix consedit, rend au mot trinis son acception nor- « maie, qui réunit à la fois l'idée de simultanéité et « celle de succession, et met la conduite des deux ca- « pitaines d'accord avec le plan de campagne si nette- « ment indiqué par César. « Le quatrième jour, les deux armées sont en présence « sur les bords du Rhône, aux frontières de la Gaule. « Vercingétorix prononce sa fameuse harangue, qui " marque la position des deux armées, et livre un coin- c bat de cavalerie. Les cavaliers gaulois sont battus. Il e « pouvait écraser César en engageant ses quatre-vingt « mille hommes d'infanterie : il ne court pas cette « chance, réserve ses forces avec son prestige, franchit « le Rhône sous les yeux de l'ennemi et recule en bon « ordre, suivi de ses bagages, jusque dans Y oppidum des « Mandubiens, où il se fortifie. César le poursuit, livre « le lendemain, le combat de Vézéronce et commence le « blocus de la place Quant à la ville gauloise d'Ale- « sia, sa position est indiquée par les historiens grecs, « qui attribuent sa fondation à Hercule, et la placent « sur le passage d'Annibal. « L'opinion de M. Fivel n'est pas invraisemblable. Dans son système, la grande bataille (1), où Vercingéto- rix et les Gaulois furent vaincus par César, aurait été li- vrée dans la plaine de la Valbone, entre Meximieux et Montluel : ce qui confirmerait la tradition qui, en 1814, m'a été rapportée par des vieillards de Meximieux. Ces vieillards et, entre autres, M. Carrier, homme sérieux, (1) M Blanchou devrait spéciiier et dire : la première bataille de - cavalerie, pour que son opinion fût vraisemblable.