Pour une meilleure navigation sur le site, activez javascript.
page suivante »
                            NÉCROLOGIE.                           237

 d'hui encore l'influence heureuse. L'un des premiers, il signala
 aux administrations supérieures et à l'opinion publique les em-
 piétements et les dangers du monopole des mines, qu'il ne cessa
 de combattre toute sa vie.
    « C'était, d'ailleurs, un jurisconsulte éminent, et son livre sur
 la jurisprudence minière est devenu classique devant les tribu-
naux. Nous savons qu'il préparait une nouvelle édition de son
livre au moment même où la mort vient de le frapper. Il avait,
conservé, à son àgetvaneé, la lucidité , l'étendue , la clair-
voyance de son jugement, grâce à l'exercice persévérant des
hautes facultés dont il était doué. D'une régularité, d'une sobriété
presque excessive dans ses habitudes, il vivait uniquement pour
le travail et ne connut pas d'autres jouissances que celles d'un
constant labeur.
    « De sa retraite, il suivait avec l'intérêt le plus vif toutes les
questions qui se rattachent à la prospérité de son pays natal et
se faisait envoyer chaque année le budget de la ville qu'il avait
administrée avec une si haute et si clairvoyante sollicitude.
    « Doué de la constitution la plus robuste, il pouvait compter
encore sur une longue vie, mais il est mort à la suite d'une ma-
ladie cruelle, causée par ses habitudes sédentaires et qui a triom-
phé d'une des plus rares organisations qu'un homme ait pu rece-
voir en partage.
   « Nous nous bornons à cejourd'hui à cette courte notice, mais
regardons comme un devoir de revenir plus longuement sur cette
vie si bien remplie qu'on peut donner comme exemple aux géné-
rations nouvelles. »
  Vapereau, qui consacre de si longs articles à des chanteurs et
à des danseurs, ne cite pas M. Peyret-Lallier.
                                              A. V.