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               ÉTUDE SUR LE PATOIS LYONNAIS.               57

      Souvent-fès... Mai te! te ! porge,
  Lv cago-nis !... E vous, bello borno adessias !
   Mais quoi! Vincent, il y en a encore! » — « Oui! » —
« Sainte Vierge ! tout à l'heure je dirai que tu as la main
fée ! » — « Eh! bonne fille que vous êtes ! les mésanges !
quand vient la Saint-Georges,elles font dix, douze Å“ufs, et
même quatorze, maintes fois ! . . . Mais tiens ! tiens ! tends
la main, les derniers éclos ! et vous, beau creux, adieu !
   Pendant que le jeune homme se décroche, et que celle-
ci arrange les oiseaux bien délicatement dans son fichu
fleuri.... « Aïe ! aïe ! aïe » d'une voix chatouilleuse fait
soudain la pauvrette. — Et pudique, sur la poitrine, elle
se presse les deux mains. Aïe ! aïe ! aie ! je vais mourir !
           Aï! aîvau    mouri!
           Houil houil plourava, me grafignon
      Ai ! me grafignon e m'espignon!
  Courre leu, Vincenet, leu!... Es que, i'à, moumen...
       Que vous dirai ? Dins tescoundudo
       Grand e vivo éro Vesmougudo .
      J'a'n moumen, dins la bando a ludo
  Avien li cago-nis mes lou bourroulamen.
  « Ah ! pleurait-elle, ils m'égratignent ! aïe ! ils me pi-
quent ! Cours vite, Vincent, vite !... » C'est que , depuis
un moment, vous le dirai-je ? dans la cachette, grand et vif
était l'émoi ! Depuis un moment, dans la bande ailée
avaient, les derniers éclos, mis le bouleversement.

      E dins Vestrecho valounado,
      La fouligaudo   moutounado
  Que noun pou libramen faire soun rondelet,
      A grand varai d'arpioun e d'alo,
      Fasié, dins li mounto-davalo,
      Cambareleto senso égalo.
  Et dans l'étroit vallon, la folâtre multitude qui ne pou-