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208 ei.Auinus soiJLAKv. sacrifier aux idoles) pour le palais de l'archevêché où il est encore. Ces succès malheureusement ne durèrent pas. A la même époque, Soulary se mit sur les rangs pour la direction de l'Ecole de Lyon. Il échoua, bien qu'il eût été vivement recommandé par l'éminent sculpteur Leniot, l'auteur de la statue de Louis XIV sur la place Bellecour. Cet artiste du reste mourut vers cette époque. Bref, cette déception, jointe à de plus grandes peut-être, mais qui ne regardent plus sa vie artistique, le déterminèrent à quitter son pays. li voyagea quelque temps faisant çà et là pour vivre des portraits, travaillant par nécessité plutôt que par entraînement. Pour faire de la peinture avec succès il faut avoir l'esprit libre. Brisé par les peines morales les plus poignantes, il ne tenait, plus ses pinceaux que d'une main découragée. Il vint enfin se fixer à Privas, d'où il fut. appelé à la direction de l'Ecole de Saint-Etienne. C'est alors que nous l'avons connu. A voir l'acharnement avec lequel il travaillait , malgré le manque de stimulant, on aurait pu difficilement deviner qu'il eût été jadis aussi prodigue de son temps , s'il ne se fut souvent accusé lui-même de ses défaillances. P a r quelle fatalité cette bonne volonté, cet amour de labeur venaient-ils animer l'artiste dans une ville où les modèles et les matériaux lui manquaient complètement pour le genre élevé qu'il s'était choisi? Ici, ma tâche devient plus difficile et surtout plus dé- licate, car je dois apprécier les travaux de mon maître. Je puis me heurter contre une opinion toute faite con- traire à la mienne. Plusieurs, je le sais, n'ont pas rendu à son talent la justice qui lui était due. D'autre part, je dois juger ses œuvres, moi son élève, dans la plénitude de mon indépendance et la franchise de mes convictions. A