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                      POÉSIE.

   Notre éther s'anime, et la vie
   Dans l'espace semble courir.
   Ce ciel, doux ami, nous convie
   A vivre bien, pour bien mourir...

      Je te salue, ô cité reine
   De mon cher et beau Dauphiné !
   Toi gracieuse souveraine,
   Au front richement couronné !
   Toi, notre joie et notre gloire !
   Ta place est large en notre cœur;
   Loin de tes murs, notre mémoire
   Te garde un souvenir vainqueur.
   Qu'ils soient dans la plus belle ville
   Bordeaux, —Lyon, — même Paris,
   L'imagination mobile
   Bientôt te ramène tes fils.
   De Bellecour, des Tuileries
   Ils lournent leur cœur et leurs yeux,
   Vers la plus chère des patries,
   Vers ses beaux soleils — ses beaux cieux.

                        IV.
     De moi vous souriez, je gage,
   De mon fanatisme inouï ;
   Vous dites que je suis peu sage,
   Qui sait? — un peu folle... — hélas ! oui...
     Eh bien, soit! souriez, ô maître!
   Mais de vous souriez aussi ;
   Car vous avez à reconnaître
   Que vous aimez Lyon ainsi.
     « Chaque oiseau, dit un vieux proverbe,
   « Trouve son nid charmant et beau ; »
   Vous et moi EOUS trouvons superbe
   La place de notre escabeau....
                                Une    DAUPHINOISE.
Mai 1871.