Pour une meilleure navigation sur le site, activez javascript.
page suivante »
                         NÉCROLOGIE.                       315

 res qui lui étaient confiées. On concevra que, pour parve-
 nir, dans des temps si agités et si difficiles, à de pareilles
 fonctions, sans faire aucun écart, il fallait autre chose en-
 core même que le travail ; il fallait la probité, la sincérité
 qui furent, pendant toute sa vie, la règle invariable de sa
 conduite. Aussi, était-il écouté comme un oracle, et jamais
 axiome ne fut plus vrai : Vir probus, vir peritus ; aussi,
 obtint-il facilement, en 1804, la main d'une des plus riches
héritières du pays, Mademoiselle Lallier, dont un oncle
était alors l'entrepreneur des messageries, service d'une
 grande importance et d'une non moins grande utilité.
   Livré sans exception à tous les exercices du barreau,
M. Etienne Peyret-Lallier y occupa le premier rang. Fré-
quemment chargé de traiter et d'approfondir les questions
qui s'élevaient devant les tribunaux, au sujet des mines de
houilles, si abondantes dans l'arrondissement de Saint-
Etienne, il s'était pénétré des dispositions des lois ou règle-
ments sur cette matière ; ce qui le détermina à publier, en
1842, sur la Législation des mines, un traité en deux vo-
lumes, que l'on consulte avec fruit, et qui est souvent cité ;
il s'était proposé, vingt ans après, de publier un troisième
volume, dont il avait réuni les matériaux, pour résoudre
les nouvelles questions agitées, rappeler les décisions in-
tervenues, ainsi que les nouveaux règlements d'adminis-
tration ; il avait le projet de signaler les abus des réunions
de concessions, qui donnent la facilité d'écarter la libre
concurrence et d'exercer le monopole du combustible miné-
ral ; la faiblesse de sa vue ne lui a pas permis de complé-
ter son travail.
   M. Peyret-Lallier a fait partie longtemps du Conseil
municipal de Saint-Etienne, et toujours ses avis éclairaient
la discussion. Appelé, en 1831, au Conseil général de la
Loire, il y siégea, pendant quinze ans, et en fut plusieurs
fois le secrétaire ouïe président. Nommé la même année
maire de la ville de Saint-Etienne, et renommé, en 1834, il
employa toute son activité à régler les affaires arriérées, a