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•ï32               ÉTUDE SUR LA DÉDICACE

les inscriptions comménioratives d'une cérémonie vrai-
ment religieuse, nous lisons toujours non-seulement le
nom du sacerdos, mais même celui du tibicen.
   Malgré toutes les preuves ici données, que la cérémo-
nie de la dédicace SVB ASCIA n'était point religieuse,
nous ne voulons pas dire qu'elle n'était jamais pratiquée
par des prêtres. Lorsqu'ils étaient proches parents du dé-
funt, et qu'ils étaient délégués de la famille, ils devaient
parfaitement remplir les fonctions de dedicator ; cela est
si vrai que nous voyons dans Ménestrier, un tombeau sur
la face duquel est représenté Julius Marcianus, décurion
lyonnais, en costume sacerdotal, dédiant et consacrant
lui-même SVB ASCIA le tombeau de sa femme, et fai-
sant des aspersions sur la flamme d'un autel. D'ailleurs, de
quel droit les prêtres auraient-ils été exclus de cette céré-
monie de famille?
   Enfin, comme le dit encore M. de Boissieu : « On trouve
 « cette formule indistinctement sur les tombeaux de fa-
c milles gauloises, romaines ou grecques. Elle figure sur
 e
 « les titres tumulaires de personnages considérables,
« comme sur les pierres modestes de simples particuliers,
« des prêtres, des décurions, des sévirs, des officiers,
 « des soldats, des affranchis, etc. .. . ont eu leur dernière
 « demeure dédiée SVB ASCIA. »

   Nous avons dit que le SVB ASCIA DEDICAVIT se
trouve aussi bien sur des monuments païens que sur des
monuments chrétiens, et c'est ce que nous démontrerons
plus loin, en combattant l'opinion de M. Sansas.
   Or, si la cérémonie était religieuse elle était païenne
ou chrétienne. Si elle était païenne, comment pourrait-
elle se retrouver sur des monuments chrétiens. Si la céré-
monie était chrétienne. comme quelques-uns ont voulu le