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BIOGRAPHIE. 33!) Il n'y demeura pas longtemps. Un différend assez vif avec le maire lui fit craindre l'effet des menaces de ce dernier ; il crut prudent de quitter cette ville pour se ren- dre à l'armée du Rhin. Mais, pendant qu'il échappait ainsi au sort qui le menaçait, sa femme était arrêtée et con- duite à Lyon, où elle fut renfermée à l'Hôtel-de-Ville. Pendant ce temps, le jeune Achard et ses frères vi- vaient cachés à la campagne, dans une ferme qu'Achard père possédait à Boisset, près de Montrond. La Révolu- tion de Thermidor rendit Mme Achard à la liberté ; mais leur père ne fut rayé de la liste des émigrés qu'en 1799. Quelques années plus tard, néanmoins, il fut nom- mé juge de paix à l'Arbresle. Vers cette époque, le jeune Achard était placé à l'Ecol e centrale du départementdu Rhône,où il fit ses études avec succès. 11 y suivit notamment le cours de droit professé par Delandine, ancien avocat au Parlement, et le prix de législation lui fut même décerné dans le concours de l'an- née 1802 (1). Ainsi se révélaient déjà les aptitudes du futur magistrat. Quelques années de stage dans l'étude de M" Roque, avoué de première instance, complétèrent ses études juridiques. Ce fut pendant qu'il se livrait ainsi à l'étude de la pro- cédure qu'il se réunit aux fondateurs de la Société litté- raire. Tout ce qui touche à l'histoire de la Société littéraire (1) Dans le même concours, le premier prix d'éloquence sur ce su- jet : La Religion, est leplus ferme appui des empires, fut remporté par M. Claude Baudrier, mort président du tribunal civil de Lyon en 1837, et père de M. Baudrier, actuellement président de chambre à la Cour d'appel. — l.e second prix fut décerné à M. Benjamin Lecourt, plus tard notaire et l'un des membres fondateurs de la Société litté- raire- (Tablettes chronolog. de M. Péricaud. Ann. 1802).