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                DES TOMBEAUX GAÃŽ.LO-ROMAINS.              447

 tion ou association civile ou religieuse dont le centre au-
 rait pu être à Lyon, puisque la dédicace sub asciâ est beau-
 coup plus fréquente dans cette ville que dans les autres.
 Mais en avançant cette opinion, ils n'ont point déterminé
 le but de cette association.
    Cette idée que nous ne repoussons point absolument, ne
 détruisait en rien ce que nous avons établi. Il n'est pas
 absolument impossible que la dédicace sub asciâ n'étant
pas religieuse, ait pu convenir à une association formée
 dans un but d'assistance mutuelle ou autre, et qu'une des
 qualités exigées pour en faire partie, fût le respect dû aux
 chefs de la famille par leurs enfants ; aux patrons par
 leurs esclaves ou affranchis, enfin, que cette association
 ait eu pour but de resserrer les liens de famille, car, ainsi
 que nous l'avons déjà fait remarquer, toutes les tombes,
marquées de Yaseia ou de la dédicace, témoignent des re-
grets bien plus vifs que celles privées de ce signe ou de
 cette formule.
    Cependant, nous ferons observer que si la dédicace sub
asciâ appartenait spécialement à une corporation , asso-
ciation ou société chargée d'une fonction aussi importante
que celle d'empêcher la violation des tombeaux, comme
l'a cru Muratori, ou simplement d'une association créée
dans un but d'assistance mutuelle, ou dans un but simple-
ment moral; enfin, d'une association quelconque, le dédi-
cateur sub asciâ prendrait sur l'inscription le titre de
membre de cette association, eu accomplissant les fonc-
tions de la dédicace, et que ce titre serait toujours asso-
cié à son nom, puisque l'inscription dit toujours à quel
titre le dedicator a agi. Pour peu qu'on y pense, on com-
prendra l'importance et la justesse de cette observation.
Nous dirons encore que si Yaseia était l'emblème d'une
association, ce signe serait représenté le même partout,