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   HÉLÈNE DE SASSENAGE ET LE PRINCE ZIZIM

                           I.
Rêveuse, un beau matin, la blonde châtelaine
Regardait 1'norizon du baîcon de la tour;
Le ciel écoutait seul les soupirs de sa peine,
Elle s'abandonnait aux regrets de l'amour.
Qu'elle était ravissante ! Oh ! sa douce ligure
Empreinte de douleur, éblouissante encor,
Avait une couronne idéale et si pure,
Au vent laissant flotter ses soyeux cheveux d'or !
Une larme tremblait le long de sa paupière,
Dont les cils estompaient un admirable Å“il noir,
Un œil noir tout royal, plein d'ardente lumière;
Enfin, c'était la fée ou l'ange du manoir.

    Une fée au noble visage,
    Qu'un charme suprême entourait,
    Une fée au souple corsage,
    À l'ineffable et doux attrait !
    Tout en voyant les tourterelles
    S'élever au sein du ciel bleu,
    Elle enviait ces blanches ailes,
    Léger don qui leur vient de Dieu.
    Si, comme elles, la jeune fille
    Avait pu s'élancer au loin,
    Pour porter, pur éclair qui brille,
    L'espoir dont II avait besoin !
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