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DE L'ÉGLISE DE SAINTE-ANNE A ROANNE. 91 pendance et de la force morale du sacerdoce mises aux prises avec les nécessités de la vie matérielle ; — pro- blème de la faim luttant peut-être contre la liberté ; — problème effrayant en ces temps où la foi persécutée va- cille ; — problème qu'il faut laisser à Dieu, mais à pro- pos duquel pourtant j'aime à me rappeler cette éloquente et virile parole de Lacordaire : « Quand on veut être libre « on se lève un jour, on,y réfléchit un quart d'heure, on « se met à genoux en présence du Dieu qui créa l'homme « libre, puis on s'en va tout droit devant soi, mangeant « son pain comme la Providence l'envoie. » ( Lettre sur la suppression du budget des cultes). Roanne 19 mars, 1871. CHAPITRE PREMIER. Renseignements topographiques et constitution de la nouvelle paroisse. La paroisse actuelle de Sainte-Anne de Roanne com- prend le faubourg Mulsant tout entier et un vaste terri- toire circonscrit : au levant par la ligne du chemin de fer de Paris-Lyon, établi en l'année 1858, au sud et à l'ouest par la rivière du Renaison et le chemin tendant de la Farge au Grand-Marais. — Du côté nord les limites sont restées celles des anciennes et importantes paroisses contiguës de Saint-Étienne de Roanne et de Saint-Mar- tin de Riorges (1), limites incertaines et qui ne parais- (1) Riorges, très-ancien prieuré de l'ordre de Saint-Benoît, sous le vocable de Saint-Laurent, plus tard de Saint-Martin, et qui dépendait de l'abbaye d'Ainay, comme le montrent les actes de fondation du monastère de Beaulieu, en 1115. Ce prieuré fut, en 1609, uni au col- lège des PP. jésuites de Roanne, suivant bulle du Pape Paul V, obte- nue parle crédit de Pierre Cotton de Chenevoux, l'illustre Forézien.