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418                  ÉTUDE SUR LA DÉDICACE

   Les archéologues qui ont cru voir dans Yascia représen-
tée sur nos tombeaux gallo-romains une a r m e , un em-
blème de l'autorité ou une menace de châtiment, se sont
donc trompés, à notre avis, et leur erreur vient, en grande
partie , de ce qu'ils ont confondu Yascia proprement dite
avec la dolabra ou la securis ; cette dernière ayant la plus
grande ressemblance avec r«?tV/i des Grecs. La différence
qui existait entre Yascia et la securis se confirme par ce
passage du psaume LXXIII, 6, verset 7 : In securi et in
asciâ dejecerunl eam.
   Quelques-uns, induits en erreur par la variété des formes
que l'on remarque dans la représentation de Yascia sur les
cippes antiques, en ont fait une houe, une pioche, un
marteau, etc. ; d'autres n'y ont vu qu'un signe symboli-
que et non plus un instrument professionnel.
  Le musée de Lyon possède plusieurs ascia et securis en
bronze de l'époque primitive, et en fer de l'époque gallo-




ment en bronze. L'une d'elles, dont l'intérieur est rempli d'un mastic
ressemblant à de l'argile, est recouverte par une très-mince lame de
bronze ; sa délicatesse est extrême.
  Voir le catalogue du musée de Boulacq rédigé par Mariette Bey ; on
y trouvera de curieux renseignements sur les haches de commande-
ment de la reine Aah-hotep, mère d'Amosis, xvm° dynastie.
   M. Emile Guimet a fait remarquer à ce sujet, que le mot Dieu ayant
été de tout temps désigné par une hache (v T P) dans les écritures des
Egyptiens, on pouvait voir là l'origine de ce symbolisme divin et
tout-puissant.