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•174               ÉTUDE SUR LA DÉDICACE

certaines inscriptions du musée de Lyon et marquées de
Vascia, parce que ces interprétations nous paraissent trop
forcées, mais nous croyons devoir faire observer que cette
prolongation du manche au-dessus de la lame et semblant
affecter la forme d'une croix n'est point un indice de
christianisme assez certain pour s'y arrêter sérieuse-
ment, car la tombe de Septiniia Gemina, marquée d'une
ascia que M. Sansas regarde comme crucifère, se termine
par une pensée qui exclut toute idée chrétienne :
                Amice, lude, jocare, veni.
   Malgré tous les efforts de M. Sansas, qui prétend que
cette maxime doit être prise ironiquement, et par consé-
quent avoir un sens chrétien , nous ne pouvons y voir
qu'une de ces idées épicuriennes et matérialistes, un dé-
cès traits comme la pensée de la mort en a souvent
inspiré aux anciens, et dont M. de Boissieu a cité quel-
ques exemples, tels que l'inscription à Narbonne se ter-
minant par ces mots :
             Amici, dum vivimus, viva-mus.
  Et cette autre à Rome :
 Balnea vina Venus corrumpunt corpora nostra set vitam
                    faciunt B. v.v.



   Dans ce long travail, nous croyons donc avoir établi :
   4° Que la dédicace sub asciâ est un acte beaucoup plus
simple qu'on ne se l'est figuré.
  2° Que sous le nom générique à'ascia, consacré dès la
plus haute antiquité, les anciens entendaient un instru-
ment de travail dont la forme variait suivant l'usage au-
quel il était destiné, et que celui qui est représenté sur