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DES TOMBEAUX CALLO-ROMAINS. 475 nos tombes gallo-romaines est bien l'outil ou du moins un des principaux outils dont se servaient les tailleurs de pierre. 3 e Que la plupart des erreurs dans lesquelles sont tom- bés les auteurs qui ont écrit sur Y ascia vient de ce qu'ils ont confondu Yascia avec la securis et la dolabra, le sarcu- lus et même le marculus. 4° Que la dédicace suh ascia n'était point une cérémo.- nie religieuse ; puisque des monuments authentiques prou- vent qu'elle a été employée par les païens et par les chré- tiens. 5° Que celui qui dédiait le tombeau sub ascia était censé par le fait de cette cérémonie, l'avoir taillé et élevé de ses mains pour le défunt, ainsi que celui qui préside à la pose de la première pierre d'un édifice est censé, par le simulacre qu'il exécute, l'avoir lui-même placée et scellée. 6° Que le système qui consiste à ne voir dans Yascia que l'indice d'un tombeau neuf ne donne qu'une explica- tion incomplète, se rapportant seulement au mot posuit ou ponendum curavit, et non à l'expression dedicavit, comme le prouvent plusieurs inscriptions que nous avons citées. 7° Que l'opinion émise par quelques-uns regardant Yascia comme un symbole de christianisme ne peut être adoptée, puisque ce signe et cette dédicace se retrouvent sur les tombes de personnages dont les fonctions sacerdo- tales étaient incompatibles avec la foi chrétienne, puis ensuite parce que les différentes formes à 'ascia que l'on a voulu regarder comme symboliques existent toutes en fer au musée de Lyon. 8° Qu'il est possible que les premiers chrétiens se soient quelquefois servis de la figure de Yascia en lui donnant quelque peu la forme d'une croix, afin de distinguer leurs tombeaux de ceux des païens , mais qu'excepté les ins-