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                DES TOMBEAUX GALLO-ROMAINS.              473

et que la seconde moitié AINON signifie filet ou entraves.
Il a pensé qa'apolina indiquait ici une chose qui débarras-
sait des filets ou e^raves, c'est-à-dire des liens du péché
retenant l'âme éloignée des béatitudes célestes. Il a con-
clu que, par ce mot apolina, Pompeius Catussa, ou peut-
être les chrétiens d'alors, désignaient les eaux du baptême
qui débarrassent l'âme des entraves du péché, la retenant
et l'empêchant d'entrer au séjour des bienheureux.
   Lavari in apolinis signifierait donc, à son sens, se laver
de toute souillure en se plongeant dans la cuve baptis-
male.
   M. Sansas fait remarquer que le reste de l'inscription
vient à l'appui de cette interprétation. Catussa, dit-il,
invite le lecteur à faire comme lui, c'est-à-dire à se faire
baptiser, ainsi qu'il l'a fait avec sa femme, ce qu'il ferait
encore s'il le pouvait ; or, le baptême ne se donne qu'une
fois, tandis que, dit M. Sansas, s'il s'agissait de bains
matériels, rien ne l'aurait empêché d'y retourner.
   Certainement l'interprétation du savant Bordelais a un
côté neuf et parfaitement original, mais rien ne nous
prouve que Pompeius Catussa était chrétien, les deux
ascia figurées sur le tombeau de sa femme n'offrent
aucun caractère particulier. Ce n'est point ici Y ascia cru-
cifère de Lyon, publiée par Gruter et autres.
   Il paraît donc évident que Pompeius Catussa n'a exprimé
dans cette finale qu'une pensée épicurienne, et que, se
rappelant les plaisirs qu'il a goûtés aux bains d'Apollon
avec sa jeune femme (puellse), ce souvenir agréable lui
fasse donner à d'autres le conseil de l'imiter, et lui inspire
le regret de ne pouvoir le faire de nouveau, puisque sa
femme n'était plus.
   Nous ne citerons pas d'autres exemples de la peine que
s'est donnée M. Sansas pour trouver un sens chrétien à
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