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472                ÉTUDE SUR LA DÉDICACE

inscription du musée de Lyon, inscription qu'il suppose
 chrétienne et dont il pense avoir trouvé le sens caché.
    Cette inscription, dédiée SVB ASCIA par Pompeius
Catussa à sa femme Blandinia Martiola, se termine ainsi :
    Tu qui legis varie in Âpolinis lavari, quod ego cum con-
juge feci, vellem, si adhuc possern.
    Bon nombre d'archéologues ont cherché où pouvaient
 être à Lugdunum ces bains d'Apollon, et leur exploration
 dans le voisinage du lieu où l'inscription a été trouvée (<1)
 n'a pas eu de résultat ; cependant, tout à côté le lieu de
la découverte, existent des eaux ferrugineuses autrefois
 exploitées avantageusement ' mais qui depuis , s'étant
 mélangées, ont perdu leur efficacité.
    Cette terminaison bizarre d'une inscription, dont les
 caractères d'une mauvaise époque, gravés sur un cippe
 lourd et sans élégance, a été regardée jusqu'ici comme
 renfermant une pensée épicurienne dans le genre de
 celles trouvées à Rome, à Narbonne et d'une autre trou-
 vée à Lyon. Quelques-uns ont pensé qu'il y avait dans
 ces mots ou une niaiserie ou une énigme.
    Le tombeau étant marqué de deux ascia, avec prolon-
 gation du manche. Ce signe, par lui-même, devenait aux
 yeux de M. Sansas un sûr indice de christianisme. La
 pensée qui termine l'inscription ne pouvait être pour lui,
 qu'une pensée chrétienne ; aussi il s'est efforcé d'y trouver
 un sens chrétien.
    Selon lui Apolina (2) ne concernait la divinité d'Apollon
 qu'en apparence, et ce mot grec cachait une autre signi-
 fication. Il a trouvé qu'en scindant le mot en deux, la
 première moitié Ano signifie en grec, privation, absence,

  (1) En 1815, dans les fondations de la Commanderie de Saint
Georges.
  (2) Ecrit avec une seule 1.