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                DES TOMBEAUX GALLO-ROMAINS.               44b

et, le marteau et la truelie en main, faire le simulacre de
l'assujettir et de la sceller. En agissant ainsi, ne sont-ils
pas censé avoir posé de leurs mains cette première base
de l'édifice, dont ils rappellent à haute voix la destination.
Ne doit-on pas voir, dans ce fait, la continuation de l'u-
sage antique DEDICARE SVB ASCIA, puisque les an-
ciens nous montrent que le nom à'ascia était un terme gé-
nérique sous lequel étaient compris tous les instruments
employés à la construction, et dont il devenait le sym-
bole (1). Si nous avions à donner en latin la relation de
la cérémonie actuelle, nous serions obligés de l'exprimer
par sub marculo pt trulla dedicavit.
   Le DEDICARE SUB ASCIA n'était pas autre chose, et
si nous voulons bien réfléchir que souvent on peut expli-
quer le passé en observant le présent, nous comprendrons
que notre cérémonie de poser la première pierre d'un édi-
fice public n'est que la continuation de cet usage antique.
Le fils ou la femme du défunt, frappant le tombeau avec
Yascia , étaient considérés , par ce simulacre , comme
l'ayant façonné de leurs mains pour le défunt, et l'avoir
élevé eux-mêmes sur la terre qui recouvrait ses cendres.
   Remarquons aussi que l'inscription du tombeau de
Valeria Poppa nous a fait faire la différence de ce qu'il
faut entendre par dicare et dedicare.
   Reliquias ejus hoc tumulo dicavit et sub asciâ dedicavit.
   Par le mot dicavit, le frère de Valeria exprimé l'action
de déposer dans l'urne qu'il désigne et destine pour cet
usage les restes de sa sœur , tandis que par le mot dedi-
 cavit, il déclare qu'il lui dédie et consacre le monument,
 Or, on ne dédie à quelqu'un que l'ouvrage dont on est soi-
 même l'auteur , car ce mot a encore chez nous sa signifi-


  (1) Fabricae Symbolum.