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                 DES TOMBEAUX GALtO-ROMAIlSS.                   429

férentes représentations ne sont que de bien rares excep-
tions , et que l'immense majorité des instruments gravés
sur les tombeaux antiques est l'ascia lapidaria, soit à
lame coudée , soit à lame courbe ou même à lame droite.
    Quant aux formes bizarres données à l'ascia des tom-
beaux dans les recueils de Muratori, Grruter et Mazochi,
nous ne les énumérons pas, parce qu'elles se rapportent
toutes à la dolabra, à la securis, h l'ogiva des Grecs ou au
marculus, ce que la grossièreté du travail ou de l'imitation
n'empêche point de reconnaître. Pour ce qui regarde
l'ascia en forme de croix, nous en parlerons au Obap. III,
en réfutant l'opinion de M. Sansas, qui regarde l'ascia
comme un symbole de christianisme.

   De tout ce que nous venons de dire > il ressort claire-
ment que les expressions AB ASCIA, A SOLO ET AB
ASCIA signifient depuis- le commencement, et que l'em-
ploi du mot ascia était si bien adopté pour donner l'idée
du premier travail, que les anciens avaient l'habitude de
se servir de cette expression dans la langue usuelle, même
dans un sens figuré, comme Plaute nous en fournit la
preuve irrécusable. Àsciare, exasciare, ascisclare, c'est-à-
dire, se servir de Yasaia, signifiait donc commencer un ou-
vrage, quelle que fût d'ailleurs la forme de l'instrument
employé (1).
   N'oublions pas de faire remarquer encore une fois, que,
bien que les tailleurs de pierre de l'antiquité aient eu à
leur disposition une très-grande quantité d'instruments
professionnels, le nom générique à1 ascia les comprenait
tous à cause de l'ancienneté de l'origine de cet instrument
primitif, et que sa représentation était regardée par cela
même comme le symbole ou l'emblème du travail.

  (1) Asciare lapides prœcipuwm opus erat. Mazochi, page 215.