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                  DES TOMBEAUX GALLO-ROMAINS.                      415

   Les anciens ont aussi employé le mot ascisclare pour
exasciare. Muratori , en parlant de ce mot, nous dit : In
Isidori glossis legimus, asciam et asciolam appellatam quoque
fuisse asciculum aut asciclum, inde originem sumsit hoc
verbum (\). '
   Exascisclare signifiait tout le contraire à'ascisclare ; c'é-
tait le mot employé pour exprimer l'action de détruire,
altérer ou changer la destination d'un travail commencé
avec Vascia.
   On lit à Aquilée les apostrophes suivantes sur deux
tombeaux :
   Si quis hanc arcam sive hoc monimentum vendere aut
emere aut exascisclare volet, tum , pcenœ nomine H-S XX.
reip. Aquil. dare debebit.
   Si quis post duo corpora posita hanc arcam aperuerit aut
exascisclaverit et aliud corpus posuerit. in El. L. F. Cons.
M. N. (2).
   De telles menaces sont très-certainement dirigées con-
tre ceux qui s'empareraient de ces tombeaux et les feraient
servir à un autre usage que celui pour lequel ils avaient
été ascisclati, c'est-à-dire commencés et travaillés avec
l'ascia, à l'intention de celui à qui ils étaient destinés.
   Quoique le mot français hache paraisse n'être que le
mot latin ascia francisé , nous ne devons point confondre
l'ascia avec la securis dérivée du mot secare, et qui, ainsi
que le démontre Stace (3), s'employait aussi pour la taille
 de la pierre tendre, comme de nos jours, et, à cause de

a dit : Asciam suis cruribus illidere, c'est-à-dire, s'embarrasser soi-
même dans sa propre entreprise dès le commencement. Pline, 16,40,
76, 3, a dit aussi : Tilia celerrime ascias retundit.
   (1) Muratori, MXXVIII.
   (2) Philippus à Torre, dans Mazochi, p. 40. Demi. cl. XII, 27.
    (3) Stat., silv.2,2,87.