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DES TOMBEAUX GALLO-ROMAINS. 411 ayant été révélée, il a pu façonner la pierre, à l'aide d'ou- tils de bronze et ensuite de fer, il a toujours conservé le nom primitif à 'ascia à ce premier outil, à cause de l'an- cienneté de son origine, quelles que fussent d'ailleurs les modifications que les besoins du travail et les progrès des connaissances humaines avaient pu apporter à la forme et à la matière dont il se composait. Ceci explique par- faitement pourquoi la représentation de Yascia sur nos tombeaux n'est pas toujours exactement semblable. Nous avons cité les passages de Vitruve et de Palladius parlant de la macération de la chaux, qui est la première opération pour la confection du mortier, et nous avons vu que ce degré de macération s'expérimentait à l'aide de Yascia calcaria. Le mélange de la chaux et du sable s'opé- rait avec Yascia cœmentaria, mais lorsqu'on avait à em- ployer le mortier pour la construction de la muraille, et qu'il était question de terminer l'ouvrage, on avait recours à la trulla, ou ascia structoria. Musée de Lyon. Cameris dispositis et intextis, imum cœlum earum trullis- setur, deinde arena dirigatur, postea aut creta aut marmora spoliatur (\). Parietum vero tectura sic fiet fortis et nitida. Prima trullis frequentetur inductio. Quùm siccari cœperit, itcrum indu- catur, ac tertio. Post hœc tria, ex marmoreo grano cooperia~ tur ad trullam (2). (1) Vitruve, va, 3. (2)lPalladius, I, 15.