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                 BIBLIOGcRAcPHIE.

LES DIABLES BLEUS, nouvelles poésies, par Joscphin SOCLAUY,
  un joli volume, édition Louis Perrin. — Paris, Alphonse
  Lemerre, éditeur. — A Lyon, chez Méra, rue de Lyon, J5
  (ancienne rue Impériale).

   Au premier rang des illustrations de notre Parnasse,
la France possède un grand et bien sympathique poète,
éminemment gaulois , dont les œuvres, ciselées avec
amour, ont une exquise beauté, une rare perfection. As-
surément, vous avez nommé, tout de suite, M. Josépbin
Soulary, le noble auteur des Sonnets, —j'allais dire 3e
roi, le véritable roi des sonnets, car ce titre lui appartient
par droit de légitime conquête. On peut dire que c'est
lui qui a le mieux compris le génie de notre langue.
Ses nombreux admirateurs, — et qui ne l'admirerait pas?
— ont salué mille fois l'apparition d'un nouvel ouvrage
que sa glorieuse plume a signé.
   Les Diables bleus ? quel bonheur que ma demeure soit
hantée par de si jolis démons ! Des démons gentils à cro-
quer, de sémillants lutins pleins d'esprit, de grâce, d'a-
mabilité, et aussi de pensées profondes, sous une forme
adorable. Ah! vraiment, ils m'ont ensorcelée. J'en suis
tellement ravie que cela me ferait presque oublier une
crainte qui se présente devant moi comme pour me dire :
— Halte-là ? —
   Sans doute, je commets une imprudence en osant par-
ler, dans cette bonne Revue, du livre charmant d'un
 aussi grand poète. On pensera, avec raison, que je ne
suis point assez compétente et que c'est mal à ma plume
de vouloir s'aventurer dans les hautes régions de la litté-
rature.