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      LITURGIE         ROMANO-LYONNAISE




   Cette liturgie est tout à fait nouvelle et inédite ; elle
n'est conforme ni au Romain de Rome, ni au Romain des
autres diocèses de France, ni au Lyonnais vrai, ni au
Lyonnais modifié par Mgr de Montazet et par Mgr de
Bonald. La désignation'officielle de Romano-Lyonnais a été
adoptée sans doute pour sauvegarder en quelque sorte l'au-
tonomie de notre diocèse et pour indiquer la fusion d'élé-
ments locaux et étrangers ; l'indication est incomplète, car
dans cette compilation on rencontre des choses n'apparte-
nant en propre à aucune des deux liturgies nommées. Et
précisément le bon côté de celle-ci est de faire bande à part
au milien de l'uniformité générale et de respecter, en
apparence du moins, les traditions antiques de la sainte
Eglise de Lyon.
   Il résulte de ce changement : 1 ° que l'office public a
été allongé en certaines parties, comme aux Compîies, qui
renferment quatre psaumes au lieu de trois'.T2° Qu'il a été
appauvri par la suppression d'un grand nombre d'hymnes
et d'antiennes. 3D Qu'il a été complètement modifié dans
sa régularité par la prééminence donnée à l'office des saints
sur l'office du dimanche, de telle sorte par exemple, que
cette année (1870), aux vêpres du carême, l'hymne Audi
bénigne Conditor, qui pourtant est d'origine romaine, n'a
été chantée qu'un seul dimanche, les autres étant occupés
par les premières vêpres d'une fête. Dans l'ancienne règle
de Lyon, il n'était pas permis de célébrer des fêtes en saint
carême, et le dimanche même de la Passion on a été sur-
pris de ne pas entendre les accents pathétiques du Vexilla
régis. Aux compiles, on a sacrifié les six hymnes différen-