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BIOGRAPHIE. 367 Plusieurs de ces travaux sont encore inédits. Mais ils suffisent pour nous montrer combien, à la différence de tant d'hommes de nos jours, qui recherchent toutes les fonctions sans études préalables, cet esprit conscien- cieux aimait à se rendre un compte exact de ses droits et de ses devoirs. La liste complète de ses productions littéraires, que nous donnerons dans la seconde partie de ce travail, nous apprendra aussi, en même temps, combien sa vie fut la- borieuse et combien il unissait, à un rare degré, le talent de l'homme de lettres à celui de l'administrateur. Bien qu'il eût quitté fort jeune Riverie, Achard-James n'avait point oublié le lieu de sa naissance. Il lui porta toujours un vif intérêt. On en eut la preuve, en 1843, quand des passions rivales voulurent éloigner des murs de ce village le chemin de grande communication de Givors à Chazelles. Dans cette circonstance critique, les habitants eurent recours à son crédit pour obtenir ce qu'ils considéraient comme un acte de justice, et, grâce à son appui, leur demande fut accueillie. Aussi le sentiment de la reconnaissance est-il venu faire revivre dans la mé- moire de la génération actuelle le souvenir d'un homme dont l'illustration honore à bon droit l'humble village. Au commencement de 1848, souffrant depuis plusieurs années de la maladie qui devait mettre fin à ses jours, l'angine de poitrine, Achard-James avait été demander c à Nice un soulagement à ses souffrances. Mais, quand vin- rent les troubles qui suivirent la révolution de février, il voulut, malgré tous les conseils, revenir à son poste. Ce fut ainsi qu'il succomba, le lundi 11 décembre 1848. à une heure de l'après-midi. Les croyances du chrétien n'avaient point été étouffées chez lui par la multiplicité des travaux d'une vie si bien remplie, et c'est à la reli-