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368                     BIOGKAPIIIE,

gion, qu'à ses derniers moments, il demanda les consola-
tions suprêmes. Cette perte fut vivement ressentie au
palais, où son aménité lui avait conquis tous les cœurs,
et parmi les nombreux amis, que lui avait faits l'affabilité
naturelle de son caractère.
   Ses obsèques eurent lieu le jeudi 14 décembre suivant.
La Cour d'appel, l'ordre des avocats et la corporation
des avoués assistèrent à cette cérémonie, où M. Jourdan,
professeur à la Faculté des sciences, prononça, au nom
de l'Académie, quelques paroles qui impressionnèrent vi-
vement l'assistance.
   Achard-James avait épousé, vers 1811, Antoinette
Bagnion, d'origine italienne, décédée seulement au mois
 de décembre 1862, et dont il eut deux enfants : un fils,
 Clairanne Achard-James, d'abord avocat à la Cour de
 Lyon, puis conseiller de préfecture à Bourg, et une fille,
 mariée à M. le baron René de Vauxonne, maire de Vaux,
 près de Villefranche.
    Au moment où j'écrivais ces lignes, on apprenait la
 mort de son petit-fils, Henri de Vauxonne, jeune avocat
 du barreau de Lyon, engagé volontaire au 23e de ligne,
 frappé, le 16 août 1870, à Gravelotte, par une balle à la
 tête, dans une marche en avant.
    C'est par ce souvenir glorieux que je terminerai l'his-
 toire de la vie d'Achard-James. Si l'illustration des aïeux
 honore à bon droit leurs descendants, elle reçoit aussi
 une consécration nouvelle de la gloire de ces derniers..
 Quand, en 1813, Achard-James ramenait, à travers mille
 dangers, la colonie française du Simplon, « il prouva,
  « disait un jour le comte de Rambuteau, que le cœur du
  « soldat peut se trouver sous la toge du magistrat. » La
  mort de son petit-fils au champ d'honneur, nous prouve
  que son sang n'a pas dégénéré. Au milieu de nos douleurs