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FOSSES »E LA LANTERNE. 331 une vente du 19 septembre 1738, que nous avons eue en mains, il est dit que Louis Albanel vend à Jacques Breton (lequel a revendu la même année à Antoine To- lozan de Montfort), une maison composée de différents corps de bâtiments, avec une galerie et la terrasse ou jar- din en dépendant ( aujourd'hui place Tolozan, ) situés à Lyon, au quartier Saint-Clair proche l'église des Feuil- lants, confinés au nord par la rue des Feuillants, à l'orient et au midi par le quai Saint-Clair, sans aucune réserve, si ce n'est des voûtes, lesquelles sont au devant desdites maisons, sous le quai, et sont possédées par MM. les prévôt des marchands et échevins de cette ville. Ces galeries venaient aboutir aux fossés de la Lanterne en traversant l'emplacement de la maison qui porte le numéro 27 sur la rue Puits-Gaillot et fait l'angle sud- ouest de la rue du Griffon. L'architecte Delorme, auteur de savantes recherches sur les aqueducs de Lyon, dit positivement qu'il a vu l'embouchure de ce canal dans la maison Allier, sise à l'angle des rues Puits-Gaillot et du Griffon. Il a sans doute fait ses observations pendant que la maison était en construction, car elle a été bâtie de son temps, sur un alignement donné par le Consulat, le 20 mai 1738. Elle appartient aujourd'hui à M. Félix Dubourg. Ce canal, après avoir parcouru la distance de Neyron à Lyon sur une faible pente, arrivait aux fossés avec une chute d'eau d'environ deux mètres au-dessus des eaux moyennes du Rhône, d'après les calculs de MM. Flacheron et Fournet. Une œuvre aussi considérable avait nécessairement pour objet un service public de premier ordre, depuis longtemps oublié. Quel était-il? Plusieurs savants moder- nes ont cherché à résoudre cette question.