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POÉSIE. Que l'art des anciens jours enivre avec sa flamme ? L'esprit évoque alors plus d'un grand souvenir : A genoux ! à genoux ! Jéhova va venir ! L'éclair a -t-il jailli ? la foudre gronde-t-elle ? Séraphins, caehtz-vous tous les plis de votre aile, Musiciens du ciel, prenez vos lyres d'or, La harpe de David, prophétique trésor ! Chantez, blonds séraphins, étoiles de l'espace, Descendez pjrmi nous, ô bijoux pleins de grâce ! L'imagination flotte dans ce saint lieu, Digne à la fois de l'art et des regards de Dieu. Mais la réalité vient effacer le rêve Qu'est-ce?., la eluche sonne... et le doux chant s'achève... Oui, des glas ont tinté... l'artiste restera Quelques instants encor... peut-être, il pleurera. II. Le cercueil d'une jeune femme ! Un cœur d'ange sous le drap noir, Un beau corps privé de sa flamme, Avenir brisé sans espoir ! Chacun la suit... c'est une mère Qui laisse deux petits enfants, L'un qu'on porte... ô douleur amère ! Est-il des sanglots étouffants ! On vantait sa candeur divine, Sa douce et charmante beauté ; Ce n'est donc plus qu'une ruine ! O mort, quelle est ta cruauté !