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282 LA VALBONE, docteur en médecine, disaient que le chemin qui, du ruis- seaude Surain ou Bouvaigne, conduit dans la plaine, por- tait le nom de la Lèpe, parce que, dans une bataille, un général romainy avait perdu son épée(l). M Carrier di- sait que César était ce général romain ; selon lui, Ver- cingétorix, arrivé dans la plaine de la Valbone, résolut délivrer une troisième bataille ; la nombreuse armée gau- loise pouvait mieux s'étendre et se développer. César, n'ayant avec lui qu'une petite armée, que deux défaites avaient découragée, plaça son camp près et sur le monti- cule isolé situé au sud-est de Meximieux, lequel, depuis, a été appelé Mont-Champigneux, du mot lai in campi- locus : là , il se fortifia, attendant les troupes qu'il avait demandées; mais il fut obligé de combattre avant l'arri- vée des secours. Des cavaliers romains étant allés en fourrage, ils furent attaqués par des cavaliers gaulois : quelques légionnaires vinrent au secours de leurs four- rageurs; de leur côté, les Gaulois accoururent pour dé- fendre leurs cavaliers. Les légionnaires romains, voyant les leurs vivement repoussés, sortirent de leur camp mal- gré les ordres de leurs chefs, et c'est ainsi que la bataille s'engagea. « Au sud ouest du Mont-Champigneux, il y a un ter- ritoire que les habitants de Meximieux appellent Combat durant, parce que c'est là qu'eut lieu le plus fort de la ba- taille; un autre territoire, entre Charnoz et Meximieux, porte le nomde Camponnes, qui signifie camp. La t r a d i - tion ne s'arrêtait pas là : elle disait que César avait fait placer sa statue, couronnée par la Victoire, dans l'endroit où le cavalier gaulois, qui l'emmenaitprisonnier, l'avait re- (1) Nous avouons ne pas bien comprendre le rapprochement : la lèpe, l'ëpée.