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263               LES   ciiAssKuns nu   KKN-INKS.

saient autour de nous. Je la serrai dans mes bras, et
nous confondîmes dans une douce étreinte les muettes
alarmes qui nous oppressaient.


                              XL


  Vers le soir, on m'apporta un nouveau message du
docteur :
    « Vous êtes fou ! me disait-il ; qui aurait cru qu'une
«   promenade si bien commencée se compliquerait en quel-
c
e   ques jours d'inextricables incidents et de situations
«   aussi dramatiques ? Et pouvais-je prévoir qu'un homme
«   de votre âge et de votre siècle imaginerait de prendre
«   parti dans les querelles des Mongols et des Aryens
«   et de s'enflammer pour les beaux yeux d'une sauva-
«   gesse! Revenez à la raison, mon jeune ami ! Je vous
«   en conjure !
  « Le temps presse ; la situation est sérieuse !
  « Votre obstination m'effraie, et si elle amenait les
« maux que je redoute, je me reprocherais toute ma vie
« de vous avoir entraîné dans cette funeste aventure. »
   Cette lettre eut le sort de la première, et je ne répondis
ni à l'une ni à l'autre.
   Avais-je le temps de griffonner sur de vieux os !
   Le seul résultat de cette correspondance intempestive
fut de soulever en moi une excitation intérieure qui, peu
àpeu, prit le caractère d'un trouble nerveux indéfinissable.
C'était comme une contraction physique et morale pro-
fonde et insurmontable.
   A mesure que le soleil disparaissait au dessous de l'ho-
rizon, mon agitation augmentait et pénétrait tout mon
être. Les préoccupations de la défense, l'inquiétude des