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Mon père disait que les anges Venaient te bénir chaque soir ; Et que de leurs ailes les franges Souffletaient ton gros lutin noir. Qu'on entendait dans la chapelle, Les nuits de fêtes, des conceris ; Que même, la Vierge immortelle Venait fouler tes gazons verts ; Et qu'on voyait sur tes pervenches, De sainte Barbe quelques pleurs Quand l'éclair sillonnait les brandies De tes arbres couverts de fleurs. D'où tirait il ces belles choses, Vraiment, je ne l'ai jamais su ! SI faut croire au parfum des roses Sans dire : où donc ont-elles cru? 0 mes légendes si naïves Qui procuriez des rêves d'or ! N'ètes-vous plus les sources vives Où l'on se désaltère encor ? Les grands saints et les bonnes saintes Quittaient jadis le paradis Pour écouler toutes nos plaintes ; Maintenant... serions-nous maudits? Oui, oui, les ponts, les passerelles Sont venus tout désenchanter : Doux poètes, fermez vos ailes Puisqu'on ballon ton! va monter A^iaée GAROAZ