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                         l'iiKSIl'..

Peu libres dans leui foi, mais planteur, de granit,
Y vinrent enseigner qu'il ne faut pas e f f o n d r e
I.c bien avec le mal ; que chacun doit répondre
      Un jour à celui qui punit.

Que de siècles perdus dans le vo'can des âges
Depuis qu'ils ont fondé, sur des ronces sauvages,
Un asile où l'esprit fut heureux d'oublier;
Un asile où le calme apaisa la souffrance,
Qui ne demande, ht las ! qu'un rayon d'espérance,
    Qu'un coin dans l'ombre pour prier.

Alors c'était une lie escarpée et lointaine;
Et, tout bon Lyonnais dont l'âme était sereine,
N'allait pas, sans motif, à l'onde se fier.
Venait-i! un fléau, la famine ou la peste ?
Soudain, pour apaiser la colère céleste,
     À l'Ile on allait supplier.

L'Arabe envahisseur d'Egypte et de Syrie,
Le front encor noirci des feux d'Alexandrin,
Y vint brutalement piller, anéantir
Les trésors de l'autel, de l'austère science,
Tout ce que le travail (ait germer en silence,
     Ce que la foi t'ait conquérir.

Mais le Dieu qui soutient le vaisseau qui chancelle
Se servit d'un héros à son coite fidèle,
Pour réparer du mal tous les sanglants sillons.
Charlemagne, ce roi savant autant que sage,
Combla de ses bienfaits les moines de la plage
     De Sainte-Barbe aux purs rayons.

Plus tard, Ogésius fondait un sanctuaire
Pour le cuite si doux de celle qu'on vénère
Sous le nom gracieux d'Etoile du matin.
Oh ! dans cet air du ciel comme respirait l'âme,