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234                      ÉGLISE D'AVENAS.

"  mander quel peut être le roi Louis qui a fonde l'cglisî d'Ave-
«  nas '! A la suite de profondes recherches, ils conviennent d'atri-
«  buer ce monument à Louis-le-Débonnairc, qui vivait en 824,
«  ce qui les conduit à admettre que l'église d'Avenas est un mo-
«  miment carlovmgien.
   « Il a fallu que M. de la Roche de la Carelle , en examinant
« les caractères de l'inscription placée sur l'autel et la disposi
« tion des personnages qui y sont représentes, fût venu déclarer
« que l'autel ainsi que l'église dataient do x m e siècle et étaient
« dus à saint Louis.,.. »
   Mes observations ne porteront que sur un seul point.
   L'autel d'Avenas cst-il du xin c siècle el le fondateur de l'église
est-il saint Louis? L'auteur dit oui, moi, je dis non.
   Pour établir sa thèse, l'auteur use d'un procédé facile et éner-
gique. Il intercale bravement le chiffre IX après le nom de Louis.
De la sorte la question est vidée ; même il n'y a plus de question.
Le doute ne peut être permis.
   Je me demande comment il se peut faire que ce chiffre ix, en
qui réside le secret de l'origine, ait jusqu'ici échappé aux profon-
des recherches (le mot est de l'auteur) de tous les historiens lo-
caux , de tous les archéologues et érudits qui ont visité l'église
d'Avenas et interrogé l'histoire du passé dans les figures et l'ins-
cription de l'antique autel? Car, ni Severt, qui, le premier, en a
parlé au commencement du Xvue siècle; ni Louvct , qui fit une
excursion à Avenas en 1671 ; et, de nos jours, ni une commis-
sion dont faisaient partie MM. Peyré, auteur d'un manuel d'ar-
chitecture, Péricaud, bibliothécaire de la ville de Lyon, Vietty,
sculpteur, membre de la commission scientifique de Moréc, etc.,
lesquels firent, en 1834, l'ascension d'Avenas dans le but spécial
d'examiner l'autel signalé par Artaud, directeur du musée de
Lyon, qui, entre parenthèse, voulait l'accaparer au profit de r é -
 tablissement qu'il dirigeait; ni M. de la Carelle, dans son His-
toire du Beaujolais où il a scrupuleusement et minutieusement
fait graver les figures et l'inscription de l'autel, ni M. Boue, curé
d'Ainay, dans une brochure sur le même sujet, publiée en 1851.
    Nul n'a vu le chiffre ix, et cela par une bonne raison, c'est