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            DE L'ÉGLISE DE SAIJVTE-AKNE A ROANNE,         113

 Flandrin, est d'un dessin correct, mais plutôt gracieux
 que noble et idéal. — Comme coloris, cette verrière
 laisse à désirer. — Les tons sont tous vifs mais sans
 puissance, éclatants et heurtés sans demi-teintes ; ce qui
 est très-économique pour le fabricant verrier, mais donne
 à l'ensemble une crudité choquante qui est le contraire
 de l'harmonie.
    Le vitrail de Maréchal, notre illustre peintre sur verre,
 est une oeuvre d'art, particulièrement soignée d'ailleurs
par le maître, auquel le donateur avait été recommandé.
— Le sujet représente saint Joseph debout, tenant dans
ses bras le divin Enfant. — Le coloris, qui est d'une puis-
 sance harmonieuse, incomparable, sera, avec la Vierge en
extase, tableau de M. de Saint-Pulgent, donné à notre
 église, le meilleur des diapasons pour les futures peintu-
res dont s'enrichira notre édifice. — Cette page de Maré-
chal est, à mon sens, avec les maîtresses vitres du chœur
de Notre-Dame de Montbrison et deux médaillons de
M. Thibaud, de Clermont, dans l'église de Saint-Étienne
de Roanne, nos plus beaux spécimens foréziens de pein-
ture sur verre contemporaine.
   Quant aux verrières de M. Mauvernay, elles pèchent
absolument par une tonalité veule et pauvre dans l'abside,
par des tons criards et détestablement vulgaires dans les
deux roses. — M. Mauvernay, qui, sans être peintre,pos-
sède le sentiment artistique, a su s'enrichir des travaux
de quelques-uns de nos bons peintres d'histoire : les frè-
res Balze, copistes de Raphaël, élèves chéris du père In-
gres, M. Gastine et M. Tyr, disciple d'OrseL — Comment
a-t-il pu renfermer, à 30 pieds du sol, le beau carton de
la Vierge au rosaire de Raymond Balze, dans un fouillis
sans nom d'ornements grossiers et de couleurs impossi-
bles ?... — Pour l'amour de l'art, il faudra remanier ces
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