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112 NOTICE DE LA FONDATION
suspension de la table sur des colonnes isolées soit déjÃ
une de ces nombreuses restitutions que les études archéo-
logiques ont motivées depuis 25 ans environ) (1) ; —
mais il était nécessaire de trouver pour un maître-autel
un ensemble de dispositions qui permît le facile déploie-
ment, aux jours de fêtes et de cérémonies, de tous les
ornements portatifs inspirés par la piété. —• Il est très-
désirable que le mur du pourtour de l'abside soit garni
de boiseries sombres, sur lesquelles la pierre de liais gri-
sâtre claire de l'autel se détachera sans confusion.
Les deux autels des chapelles latérales de la sainte
Vierge et de saint Joseph sont adossés et soutenus par
trois colonnes ; ils sont en pierre de liais comme l'autel
majeur, et comme lui chargés d'incrustations déplora-
bles.
Je dirai peu de mots des travaux de peinture sur verre
qui ornent notre église, me réservant d'en parler en détail
dans une étude plus générale qui est en préparation. —
Les vitraux déjà posés à Sainte-Anne sont l'œuvre de
trois artistes de renom : MM. Lobin, de Tours, Mauver-
nay, de Saint-Galmier et Maréchal, de Metz. — La
Vierge auréolée de M. Léopold Lobin, élève d'Hippolyte
€h- Barthélémy). La lumière vient des lampes suspendues aux voû-
tes ou lambris. Les retables n'apparaissent qu'à la fin du xv° siècle,
et la sainte Eucharistie (suivant l'ancienne pratique de l'ordre de saint
Benoît) est suspendue dans des tours ou colombes en métal précieux,
entourée de couronnes, ou comme dans l'ordre de Cîteaux, tenue dans
la main d'une image de la vierge debout au-dessus de l'autel.
(1) Depuis le xive siècle etjusqu'à nos jours, les autels ont générale-
ment affecté la forme d'un coffre à parois verticales ou d'un tombeau,
en souvenir peut-être de l'autel de bois dit de Saint-Jean-de-Latran,
sur lequel saint Pierre et les autres papes jusqu'Ã saint Silvestre, ont
dit la messe, et qui était fait en forme de coffre creux à l'intérieur.
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