page suivante »
LA TiiSSOîN'NE. JO que de remontrance et de repréhension de leur inhu- maine cruauté. » Jetons un voile sur ces scènes d'horreur pour donner un souvenir à l'antique pèlerinage de Toursy (Torciacum) le berceau des paroisses de Crozet et de Lapacaudière, situé sur la voie romaine d'Auvergne et sous la protection de la Motte de Crozet, cet oratoire de Saint-Hiypolpte at- tira pendant tout le moyen âge des Roumiers en grand nombre ; le chemin Romeret était une branche de la route qui y conduisait. Une vénération populaire entoure encore la chapelle, bien qu'elle ait perdu tout caractère d'antiquité, la vierge noire qu'on y venait honorer u même été pieusement barbouillée. Nous avons dit qu'une voie antique traversait la Tessonne près de Changy, c'est au village des Marioles; ce vieux chemin Romeret, qu'on appelait aussi chemin de la Lobière parce qu'il venait de Lubié, (Lobiacum près la Palisse), s'écartait beaucoup de la route de Paris actuelle-, il passait vers Montaignet, Urbise, Chenay-le- Châtel, Vivans, Les Cleynes, la Varègne ; il a servi durant tout le moyen âge de limites au Forez et au Brionnais (1), il continuait sur Ambierle par Rouillères, la pierre Orillard, l'étang Malachapt, se bifurquant en avant à Àrson, et vers le midi près de Saint-Sympho- rien des Georges ; la voie militaire gagnait Roanne, la voie commerçante ou chemin de la Fringale gagnait Feurs tout le long des montagnes de la Côte. C'était la route obligée des invasions; les récits de bataille abondent sur son trajet. La tradition place aux Marioles mêmele commencement d'une immense bataille (1) Accord entre Marie de Semur et Guy, comte de Forez, au sujet des limites, 1223. V. Lamure.